Les « magouilles référendum 1995 » du fédéral… ce qu’on peut prouver!

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Le référendum de 1995 a frôlé la bascule. Le « Non » l’a emporté par moins de 55 000 voix. Mais derrière ce résultat, il y a des manœuvres, des financements troubles et des opérations qui ont laissé des traces. Voici un résumé net, sourcé et sans fioritures.

Plusieurs groupes fédéralistes ont reçu des fonds publics. Option Canada — créé pour promouvoir l’unité — a touché des sommes importantes du ministère du Patrimoine canadien en 1994–1996. Après coup, des enquêtes ont montré que des dépenses n’avaient pas été déclarées et que certaines activités visaient à influencer le référendum.

Un autre volet explosif : l’ancien ministre de l’Immigration Sergio Marchi a confirmé que Jean Chrétien lui avait demandé d’accélérer le traitement des demandes de citoyenneté avant le référendum de 1995, afin que davantage de nouveaux citoyens puissent voter. Cette accélération — qualifiée par certains de « citizenship blitz » — alimente l’argument selon lequel l’exécutif fédéral a utilisé les leviers administratifs pour peser sur le scrutin.

Une enquête mandatée par l’Autorité électorale du Québec (juge Bernard Grenier) a conclu que des organisations fédéralistes n’avaient pas déclaré 539 000 $ de dépenses liées à la campagne du « Non ». Ce montant représente des infractions aux règles de transparence de l’époque. Ces faits ont relancé les demandes pour la publication de documents et de témoins liés à cette période.

Quelques années plus tard, l’enquête Gomery a révélé que le gouvernement libéral avait lancé, au milieu des années 1990, un Programme de commandite pour contrer le séparatisme. Ce programme a ensuite été entaché de détournements et de contrats accordés à des firmes liées au parti. Gomery souligne l’origine du programme au tournant 1994–1995 et relie son objectif à la lutte contre la vague souverainiste post-référendum.

Après le vote, des controverses ont éclaté autour de bulletins rejetés et de problèmes de comptage dans certaines circonscriptions. Des études universitaires ont noté des variations anormales de bulletins rejetés selon le résultat local (plus de rejets dans certains secteurs favorables au « No »), ce qui a alimenté les soupçons et les accusations de manipulation procédurale.


Le résultat de 1995 a été façonné par une combinaison d’actions publiques et privées : rallyes massifs, financements opaques et programmes fédéraux conçus pour contrer le oui. Les enquêtes postérieures ont confirmé plusieurs manœuvres documentées.

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